Essai intitulé "Révolution Nature" - Auteur Candide Linarès - 1er Novembre 2024
Pitch
La réflexion de l’auteur soulève une vision assez sombre mais lucide de l’impact de l’humanité sur son environnement et sur elle-même. Il pose la question fondamentale de la place de l’homme au sein du vivant, en confrontant l’espèce humaine à ses contradictions : l’instinct de domination, qui se traduit par la destruction de son propre milieu de vie et par la violence envers ses semblables.
Le constat qu’il fait — celui d’une humanité qui agit souvent de manière autodestructrice et destructrice — est effectivement un point de départ pour envisager un autre chemin. Sa proposition de passer d’un Homo sapiens sapiens (homme “doublement sage” en théorie, mais en contradiction avec ses actions) à un Homo natura et profectus (homme naturel et progressiste, ouvert au progrès en harmonie avec la nature) ouvre des perspectives stimulantes. Cela impliquerait un changement radical de valeurs, où le progrès serait défini non plus par l’accumulation de richesses ou de technologies, mais par une harmonie retrouvée avec la nature et une évolution de la conscience.
Cette Révolution Nature, comme il l’appelle, nécessiterait un renversement de paradigme profond : il ne s’agirait plus de “dominer” la nature mais de reconnaître l’interdépendance et la fragilité des écosystèmes. Ce serait une révolution à la fois écologique, philosophique et spirituelle, où l’humanité s’engagerait dans un chemin de coévolution avec le vivant.
Cependant, cette transformation demande une prise de conscience collective, un changement dans les mentalités et les structures de pouvoir, ainsi qu’une redéfinition de ce qu’est le “progrès”. Peut-être que la clé réside peut-être dans une redéfinition profonde du “progrès”. Plutôt que de considérer le progrès comme l’accumulation de technologies ou de richesses matérielles, il s’agirait de le penser en termes d’harmonie, de durabilité, de respect des limites naturelles et de justice envers toutes les formes de vie.
« On dit que le battement d'ailes d'un papillon Humain peut engendrer une révolution à l'autre bout du monde. » Candide Linarès 🦋
« Révolution Nature. »
(Essai – Candide Linarès - 1er Novembre 2024.)
« À la guerre, l’audace est le plus beau calcul du génie. » Napoléon Bonaparte
« On dit que le battement d'ailes d'un papillon Humain peut engendrer une révolution à l'autre bout du monde. » Candide Linarès 🦋
Homo sapiens sapiens - Entre (Auto)destruction & Évolution
300 000 ans d’évolution n’auront pas suffi à apaiser sa crainte existentielle.
L’humanité est aujourd’hui confrontée à un paradoxe fondamental : bien qu’elle soit l’espèce la plus avancée sur le plan cognitif, capable de modifier et de transformer la planète à une échelle inégalée, elle est également, dans son incapacité à se transformer elle-même, devenue sa propre & sa principale menace. L’Homo sapiens sapiens, que l’on nomme “doublement sage” de fait, semble parfois & cruellement loin de cette sagesse. D’un côté, il domine la nature et la transforme ; de l’autre, il détruit les écosystèmes & compromets même, étant écocidaire, les fondements mêmes de la vie autant que ceux de sa propre survie. Lui l’espèce évoluée compromet sa propre pérennité. Comment comprendre cette contradiction ? Et surtout, comment sortir de ce piège (auto)destructeur ? L’essai qui suit, propose de considérer une voie nouvelle, que je porte depuis mon enfance, et qu’en tant qu’homme, engagé et non sage, je me dois, en responsabilité, pour les générations futures, de matérialiser : celle de l’Homo natura et profectus, un idéal d’évolution où l’homme se pense non plus comme un maître de la nature, mais comme un gardien; au sein d’un monde fermé abritant cette oasis de vie, unique en l’univers, jadis luxuriante, qu’est Nature sur la Terre; conscient de ses limites, de l’extrémité à laquelle il est confronté, et de sa place dans le vivant.
La domination de la nature - Un héritage toxique
Extrait du discours de Barack Obama de 2010.
« Nous redonnerons à la science la place qu'elle mérite et utiliserons les merveilles de la technologie pour accroître la qualité des soins de santé et diminuer leur coût.
Nous dompterons le soleil, le vent et le sol pour faire avancer nos automobiles et tourner nos usines. Nous transformerons nos écoles et nos universités pour répondre aux exigences d'une ère nouvelle. Nous pouvons faire tout cela et nous le ferons. »
Qu’en est il de cette ère nouvelle ? Avons-nous enfin pu (par souci d’évolution ?), dompter jusqu’à Mère Nature ?
Qui pour le voir, lui, prix Nobel de la paix, autrement qu’humain et d’universel, lui, si Humain et paradoxalement homme à la fois, de paix de surcroit, s’est exprimé à vouloir la dompter. Même les meilleures d’entre nous sont anthropocentrés.
« Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature » Descartes, dans son discours de la méthode. Et l’amour dans tout cela ?
Depuis les premiers pas de la civilisation, l’homme a été animé par un désir de maîtrise du monde naturel. Cette quête de contrôle, motivée par la peur de la nature ou par l’ambition de sécurité et de confort, plus récemment à l’échelle de l’homme avili à devoir progresser, a permis de grandes avancées : l’agriculture, les villes, les sciences. Chaque progrès a semblé éloigner un peu plus l’homme de sa dépendance aux cycles naturels. Mais cette quête de domination est aussi une source de dérèglements majeurs. Le besoin d’expansion a mené à la déforestation, à l’exploitation des sols, à la pollution des eaux, et à l’érosion de la biodiversité.
Ce comportement autodestructeur se manifeste également au sein de l’espèce humaine. Les guerres, les inégalités croissantes, la compétition pour les ressources, sont autant de symptômes d’une vision du monde où le pouvoir et la possession passent avant le bien-être commun. En cherchant à dominer la nature et à dominer ses semblables, l’homme crée un déséquilibre profond, dont les effets se font de plus en plus sentir. Les crises écologiques et sociales sont devenues des crises existentielles, posant la question de la survie même de l’humanité.
Un tournant nécessaire - De la destruction à l’interdépendance
Face à ces constats, une question cruciale se pose : l’homme peut-il évoluer vers une nouvelle forme de sagesse, une sagesse qui l’amène à reconnaître ses liens avec le reste du vivant ? Cette sagesse est aujourd’hui vitale. Se résumera t elle à la simple sobriété? Il ne s’agit plus simplement de “préserver” la nature pour des raisons esthétiques ou morales, mais de reconnaître que la survie de l’humanité elle-même dépend de sa capacité à coexister en harmonie avec les écosystèmes.
Pour réaliser cette transformation, l’humanité doit réviser en profondeur sa vision du progrès. Plutôt que de mesurer la réussite par l’accumulation de biens matériels et la croissance économique, le progrès pourrait être défini par l’équilibre écologique, la régénération des écosystèmes, et le bien-être durable. Cette vision repose sur une compréhension de l’interdépendance : l’homme ne peut exister sans les autres formes de vie, sans les sols fertiles, sans les eaux pures, sans les forêts et les océans.
Cette prise de conscience n’est pas une simple adaptation de surface ; elle implique un renversement des valeurs. L’humilité, la coopération, et le respect des limites naturelles devraient devenir des principes fondamentaux. Il ne s’agit pas de “revenir en arrière”, comme certains le redoutent, mais d’évoluer vers un modèle où l’innovation et le progrès sont au service de la vie, et non de l’exploitation.
C’est en cela qu’il faille s’engager, et contre l’homme lui-même, contre soi même, combattre et s’élever en tant qu’homme, terre à terre, et naturocentré.
Affranchi du confort, affranchi du progrès, lucide sur ce que Nature est.
Nature et le Progrès, tous deux, peuvent cohabiter, l’un servant l’autre, la réciproque n’étant pas vraie.
Homo natura et profectus - Un idéal d’avenir
Dans cette perspective, l’idéal de l’Homo natura et profectus prend tout son sens. Ce concept suggère un homme capable de progrès et de création, mais en harmonie avec la nature. Au lieu de chercher à imposer sa volonté au monde, l’Homo natura et profectus apprendrait à (ré)écouter les cycles naturels, à (re)respecter les équilibres fragiles des écosystèmes, et à (ré)utiliser les ressources avec modération et intelligence.
Concrètement, cela impliquerait une transformation de nos structures économiques et sociales. L’économie pourrait adopter un modèle circulaire, où les ressources sont recyclées et où la production ne dépasse jamais la capacité de régénération des écosystèmes. La science et la technologie pourraient se concentrer sur des innovations écologiques : restaurer les sols, purifier les eaux, préserver la biodiversité, et créer des sources d’énergie durable. En somme, il s’agirait de faire passer la “prospérité” de l’accumulation matérielle à une prospérité en harmonie avec les cycles du vivant.
Le vivant, voyez-vous, c’est ce qu’on nomme la Vie.
L’éducation jouerait ici un rôle fondamental. Elle devrait enseigner non seulement des compétences techniques, mais aussi des valeurs de respect, de coopération, de mutualisme, de symbiose, et de responsabilité envers le monde naturel. L’objectif serait de former des générations conscientes de leur interdépendance avec la nature et prêtes à construire un avenir durable.
Une révolution des consciences - Le défi de notre époque
Cette vision d’un Homo natura et profectus nécessite un changement de conscience, une révolution intérieure qui va au-delà des lois et des technologies. Elle appelle chaque individu à reconnaître sa place dans un tout plus vaste, à voir en la nature non pas un objet à exploiter mais un partenaire à respecter. Cette révolution des consciences implique que chacun accepte de renoncer à certaines illusions de contrôle et d’indépendance pour s’engager dans une relation de respect et de gratitude envers le vivant.
Un tel changement est ambitieux et demande des efforts. Il suppose que l’humanité revoie certains comportements profondément ancrés, comme la consommation excessive, l’individualisme et la compétition. Mais cette transformation est aussi une promesse : celle de construire un avenir où l’homme, loin de s’autodétruire ou de détruire, pourrait s’épanouir dans un monde riche, diversifié et en équilibre.
La cause que je défends, mère de toutes les causes, c’est La Défense de Nature. La convergence de toutes les luttes passe par Nature. À mon sens.
L'humain ne doit plus se laisser leurrer, aveugler, manipuler, avilir, parasiter, endormir, retenir. À l'agenda du vivant nous sommes au pied de l'abîme, « Révolution Nature » le voilà l'horizon. Une seule génération tout au plus, pour mûrir et évoluer, s’épargnant ainsi de la chute et épargnant notre proche descendance du plus lourd des fardeaux à porter : survivre. Seul ce véritable « objectif » est salvateur. Nul besoin en Nature qui s’effondre, d’être seulement écologiste. Il suffira d’être humain, défendant le vivant.
Le changement climatique est implacable, soyons nous mêmes résolus, et face à la multiplication des extrêmes, mobilisons nous et faisons face, en terme d’adaptation bien sûr, car il est déjà trop avancé, mais aussi et surtout en terme de volonté, pour ne rien regretter, car face a l’abîme doit on vouloir s’y précipiter ?
La science peut être merveilleuse, la croyance lumineuse, la volonté audacieuse,
Alors qu’on soit rationnel, croyant, ou athée, en tant qu’espèce, jetons toutes nos forces dans la bataille et ensemble, de quel qu’horizon qu’on soit, évoluons.
Le drame humain sur Terre, au sein d’un environnement qui s’effondre, vient de notre incapacité d’espèce humaine à y être humain en une humanité, en une humanité de frères ou sœurs en biodiversité, alors, révolutionnaires, à changement climatique, extinction de biodiversité & écocides exponentiels, mesure Universelle. Est attendu d’une part la rédaction d’une Déclaration des droits de l'humain & du citoyen de Nature avec nos gouvernements du peuple, par le peuple et pour le peuple d’humanité, d’autre part, de chaque humain(e), par nécessité de défendre le vivant, de choisir, ou renoncer.
En conclusion, l’heure du choix à sonné
En fin de compte, l’humanité est face à un choix existentiel. Elle peut continuer dans la voie de la domination et de l’exploitation, au risque de précipiter sa propre disparition et celle de toutes autres espèces. Ou bien elle peut s’engager dans une transformation radicale, en devenant cet Homo natura et profectus capable de vivre en harmonie avec la nature. Ce choix n’est pas seulement écologique ; il est profondément spirituel et philosophique. Il appelle à un renouveau dans la manière dont l’homme se perçoit lui-même et perçoit son rapport au monde.
La Révolution Nature, à laquelle j’aspire, que je porte, est plus qu’un appel à préserver l’environnement. Elle est un horizon commun, une nouvelle étape dans l’évolution humaine, qui pourrait enfin mériter pleinement le titre d’espèce « sage » autant « qu’évoluée ». En adoptant ce chemin, l’homme ne serait plus le destructeur du vivant, mais son gardien, et c’est peut-être là, dans cette sagesse retrouvée, son évolution caractérisée, que réside l’avenir véritable de l’humanité.
Dans l’équation du vivant, au niveau inter espèces, les hommes détruisent, au niveau intra espèce il se détruisent, il en résulte donc que l’homme doit disparaître. Au mieux par la grande porte en évoluant vraiment, maintenant, au pire par la petite en s’autodetruisant et détruisant tout autour.
Homo sapiens sapiens est un mensonge, homo natura et profectus, la voilà la clé. Révolution Nature le voilà l’horizon commun d’humanité.
Je porte cette idée révolutionnaire depuis mon enfance, et lorsque j’écrivis ces mots, concernant les maux de l’homme, et le fait qu’il doive disparaître, je me suis remémoré le pourquoi je combattais, et j’ai réfléchis au comment je combattais, c’est alors que j’ai réalisé m’être trompé.
J’ai maladroitement pensé en tant qu’humain que nous devions prendre de la hauteur pour survivre, mais c’est être terre à terre qui nous sauvera.
Je combattais et désormais par mes mots j’ai étayé mes propos et donner corps au combat.
Révolution Nature, oui, nécessaire, salvatrice, cependant bientôt une nouvelle période d’inquisition va apparaître, les défenseurs environnementaux vont en payer le prix, l’ancien monde ne les supportant pas, j’aurai devancé l’appel, et sans que mes mots puissent être travestis, j’aurai fait comprendre mon idée. Le pouvoir est à l’image, actuellement seulement, et bien par les lettres j’aurai au moins essayé.
Rien n’étant plus fort qu’une idée, quand son heure est venue.
J’ai ainsi par l’essai voulu la clarifier. Une idée, et un essai pour matérialiser, libre à chacune et à chacun ensuite de l’essaimer.
Et si elle germe, alors en Nature, et par Nature, nous serons tous sauvés.
🦋
Révolution Nature, le voilà l’horizon, tout peut se dérouler sans une action violente, en brandissant Nature en citoyenneté.
Charge à toi lecteur, acteur et soldat au vivant, si tu adhères, de la faire vivre, de résister, de défendre ou d’essaimer.
Révolution Nature, le voilà l’horizon, commun d’humanité.
Réflexion personnelle :
Cette Révolution Nature que je porte pourrait se manifester à travers plusieurs changements clés :
1. Une nouvelle éthique de l’interdépendance : Reconnaître notre appartenance au vivant implique de repenser notre rapport au monde et aux autres êtres vivants. Il ne s’agit plus de “prendre” de la nature sans contrepartie, mais d’apprendre à être en symbiose avec elle, à minima faire preuve de mutualisme, de respecter ses cycles et ses rythmes. Cette éthique serait fondée sur la compréhension que les écosystèmes sont des réseaux fragiles, où chaque élément joue un rôle essentiel.
2. Un modèle économique & politique régénératif : Pour concrétiser cette révolution, il faudrait un modèle économique à l’échelle mondiale qui intègre les coûts réels de l’épuisement des ressources naturelles et qui favorise la régénération. Cela pourrait passer par des pratiques d’agriculture régénératrice, de recyclage complet, de transition vers des énergies renouvelables, et par une réduction de la consommation effrénée. En d’autres termes, nous devrions chercher non seulement à limiter les dégâts mais à restaurer les écosystèmes dégradés. Par une gouvernance économique ou un gouvernement mondial ? Non chaque peuple peut garder son autonomie, mais quand il s’agit de Nature commune, en un monde fermé, par le consensus, et par le biais d’une déclaration universelle des droits de l’humain et du citoyen de Nature, veiller à pérenniser la vie et celle qui nous fait vivre, Nature, cette unique oasis en l’univers. La Nature, source de travail infinie et de rétribution unique : la Vie.
Les grands penseurs, les grands faiseurs du monde, sauront bien y plancher, toutefois, pour avoir en poète, écouté la Nature, voici ce que je créais et écrivais il y a tant d’années :
Article 1 : Tous les êtres vivants naissent libres et égaux en droits dans la Nature. Les humains doués de raison, d’attachement au vivant et de conscience environnementale, doivent agir dans l’esprit de fraternité et de pérennité en la Nature.
Article 2 :
1. Chaque citoyen de Nature peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamées dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, en quelque lieu sur Terre que ce soit.
2. De plus, les humains, êtres vivants interdépendants au sein de la biodiversité, par une attitude responsable à maintenir le bon équilibre et à pérenniser le vivant, assurent par leurs talents et technologies dans leur démarche de progrès, la pleine exécution de cette Déclaration, supportant ainsi tous les autres êtres vivants dont les talents lui sont tout autant nécessaires, accessoires, salutaires, ou vitaux.
3. Une science au service du vivant : La science et la technologie pourraient également jouer un rôle crucial, mais dans une nouvelle direction : non plus seulement pour conquérir ou exploiter, mais pour comprendre, préserver et restaurer. Une “science du vivant” qui étudierait comment intégrer l’humain dans les écosystèmes de façon harmonieuse, comment guérir les sols, les forêts, les océans, et même les liens sociaux dégradés.
4. Un changement culturel profond : Cette révolution implique une mutation de nos valeurs culturelles. Plutôt que de valoriser la compétition, la consommation et l’individualisme, il s’agirait de promouvoir la coopération, le mutualisme, la simplicité, et le lien. Dans une société qui se concentre sur l’équilibre avec la nature, l’accent pourrait être mis sur le partage des savoirs ancestraux, des savoir-faire locaux, et la transmission de valeurs qui encouragent l’humilité devant la complexité du vivant.
5. Une éducation à la conscience écologique : Le rôle de l’éducation est primordial. Une éducation, là encore à l’échelle planétaire qui sensibilise à la fragilité de la nature et qui apprend dès le plus jeune âge l’importance des gestes quotidiens, du respect de l’environnement, du lien avec les autres espèces. Elle encouragerait une prise de conscience collective de l’impact de nos actions et un engagement pour l’avenir du vivant.
Cette vision d’un Homo natura et profectus suppose donc un nouveau pacte avec la nature, où l’humain ne serait plus le “maître et possesseur” de la terre, pour reprendre Descartes, mais un gardien, conscient de son rôle au sein du réseau de la vie. Ce retour à une humilité bienveillante, loin d’être une régression, pourrait au contraire nous faire avancer vers une société réellement éclairée, où le bonheur et la paix ne sont plus des idéaux abstraits mais des réalités atteignables.
Ce chemin est exigeant et demande une lucidité collective pour reconnaître que, si l’homme ne change pas, il risque de disparaître par ses propres excès. La “grande porte” que l’auteur mentionne, celle de l’évolution consciente et volontaire, est donc un horizon pour l’humanité. Elle nous invite à choisir le chemin de la conscience, du respect, et de la reconstruction — une révolution qui pourrait bien être la dernière, l’universelle, la plus nécessaire et la plus profondément humaine.
Candide Linarès 🦋, soldat par Nature, Auteur, et au regard de l’échéance environnementale, sans limite aucune à la création.
Clôturons par ma citation :
« On dit que le battement d'ailes d'un papillon Humain peut engendrer une révolution à l'autre bout du monde. » 🦋
« RenardÔ et la pierre magique de la fondation. »
Il était une fois, au cœur d’une grande forêt enchantée, la forêt Haute de Léodégarie, cette forêt unique, pleine de vie, pleine d’animaux, d’arbres, de fleurs et de personnages merveilleux, un renard, un jeune renard héroïque et masqué qui avait une mission, celle de défendre la Nature, un jeune renard d’une dizaine de cycles de saisons, rusé, pas comme les autres : RenardÔ!
Il était vêtu d’une tunique noire, de gants et de bottes noires, d’une ceinture à sa taille dont la boucle ronde était brillante comme de l’or, et dans laquelle apparaissait un R du précieux métal doré. RenardÔ possédait un grand chapeau bleu ceint au sommet d’un fin ruban noir, ajoutant à sa silhouette une touche de mystère. Son chapeau était magnifique, assorti à la couleur de sa cape, et arborait une longue, belle et remarquable plume blanche, donnant à notre jeune héros du panache et un air presque théâtral! Et depuis peu de la magie lui permettant de s’exprimer et d’écrire au monde…. Sa cape, splendide, longue et ample comme celle d’un mousquetaire, était de couleur bleu saphir. Elle flottait au vent. Brodé sur le bas de sa cape, un petit R bleu y apparaissait. RenardÔ, avec son regard bleuté, tant engagé qu’émerveillé sous son masque noir de héros, et son sourire malicieux, n’était pas seulement élégant, il était aussi unique, courageux et le protecteur de la Nature, bienveillant.
Nature l’avait choisi parce qu’en son cœur il l’aimait.
Chaque matin, notre héros faisait le tour de l’immense forêt de Léodégarie pour s’assurer que les tous arbres respiraient encore et que tous les papillons et toutes les abeilles volaient encore, pour écouter que tous les oiseaux chantaient et que tous les ruisseaux s’écoulaient et murmuraient encore. Il veillait à ce que toutes les fleurs s’ouvrent encore au soleil, que tous les animaux aient encore de quoi manger, et que tous les êtres vivants blessés soient soignés. Il aimait naturellement aider tous ceux qui en avaient besoin, et assurer qu’en Nature, il y ait un lendemain.
Un midi, alors que le soleil, à son zénith, habillait de reflets d’argent l’eau des rivières, et que Renardô aidait des fourmis à construire leur maison avec de la bonne terre nourricière, habitée et préservée du pays, un vieux hibou messager lui apporta une lettre enroulée dans une écorce.
RenardÔ, intrigué, la prit, remercia le messager, assuré d’être compris. Car désormais il savait parler la langue de tous les êtres vivants. Le hibou, joyeux pris son envol, et monta gracieusement dans les airs, Renardô déroula alors le message :
« Cher RenardÔ,
La nature t’appelle… Une pierre ancienne, source d’équilibre pour les saisons et la vie, pour le jour et la nuit, a été oubliée, et elle repose dans une immense prairie, mais un mal ancien et sombre s’en approche.
Toi seul peux la retrouver et la protéger, car sans elle l’équilibre de la Nature tout entière pourrait être brisé. « Une pierre magique ! » s’écria RenardÔ. Puis il poursuivit sa lecture.
« Cette pierre porte le symbole du Pentagramme bienveillant et des 5 éléments par lesquels on trouve toujours plus en creusant : l’harmonie du Feu, de l’Eau, de la Terre, de l’Air et de l’Esprit. Nature sait compter sur toi. Bonne chance à toi héros de la forêt! »
« Si la Nature a besoin de moi! Je serai là! »
s’écria RenardÔ en bondissant.
Il se mobilisa immédiatement, salua les fourmis, lesquelles à leur tour lui souhaitèrent du courage et lui dirent d’être prudent. Puis elles reprirent leur ouvrage. RenardÔ lui poursuivit le sien, il ajusta son chapeau et fit tournoyer sa cape, puis il se lança, le cœur battant!!!, sans attendre dans cette nouvelle aventure.
Il débuta son périple en passant par la clairière ancestrale, celle des grands arbres Anciens. Là, les vieux feuillus dressés en cercle, s’adressèrent à lui, l’invitant à s’arrêter un instant, et lui offrirent une graine de lumière, qui apparut dans leur feuillage, qui sembla flotter dans les airs, et qu’ils déposèrent religieusement au centre de la clairière, sur un tapis de mousse.
« Elle t’éclairera si tu viens à douter, et ainsi tu pourras reprendre la voie de ton cœur, lui seul sait tout guider. » murmura un hêtre centenaire, qui par sa taille et sa ramure semblait être le patriarche.
RenardÔ s’en approcha, la récupéra, le et les remercia d’un mouvement de son chapeau, puis il entreprit de s’en faire un pendentif. Pour ce faire il enroula la graine autour d’une fine tige de violette pour lui en faire une sorte de cocon, ensuite il l’accrocha à une jeune tige de viorne qu’il ramassa, pour s’en faire un collier. Il porta le tout à son cou, et le dissimula dans sa tunique. Il ressentit en lui monter une force protectrice.
Puis il s’enfonça dans les sentiers secrets de la forêt, ceux que seul un cœur pur pouvait emprunter.
Sur le chemin il croisa une gentille libellule, laquelle lui demandant gentiment où il se rendait, il lui indiqua aller tout droit, elle lui répondit :
« Reste sur tes gardes RenardÔ et fais bien attention à tes oreilles. Tu comprendras. » Il la remercia. La belle libellule aux longues ailes et au corps recouvert d’une robe alternant anneaux tantôt noirs tantôt couleur or, s’éleva dans les airs et avec une rapidité incroyable reprit la direction des étangs sauvages.
Elle l’avait mis en garde, à juste titre, en effet, la route vers la pierre n’était pas facile. Il dut tout d’abord traverser le marais à voix haute et des roseaux dormeurs, là où les roseaux chantaient pour endormir les voyageurs. Mais RenardÔ, malin, conseillé par la gentille libellule, se boucha les oreilles avec de la mousse et du lichen, et ainsi son chemin, poursuivit.
Le deuxième obstacle se dressa devant lui, ce fut une rivière étrange, la rivière aux brumes égarantes, couverte d’un brouillard qui chuchotait des mots pour détourner les voyageurs.
— « Tu n’y arriveras jamais… »
RenardÔ resta concentré et poursuivit.
C’est alors que montèrent de partout encore davantage de mots, qui s’évertuèrent à le déstabiliser…
« Tu es trop jeune pour une si grande mission… »
« Tu n’es pas assez… »
« Tu es faible face à l’adversité… »
« Tu finiras par échouer… »
« Tu finiras par tomber »
Les paupières de RenardÔ commencèrent à se fermer… son esprit se mit à divaguer…
Les mots affluèrent encore…
Jusqu’à lui asséner …
« Tu ne peux plus te réveiller… »
Il commença à s’assoupir, puis entre rêve et réalité, il entendit comme la voix si chère à son cœur lui faire part des mots, ceux là les plus intimes. À ces mots… RenardÔ releva immédiatement les paupières, animé par une force incroyable qui ressurgit de lui, il se reprit ! se souvenant de ce que lui disait toujours son père…son papa! Renart… :
« Fils, quand tu entends des voix qui te font douter, pour te tirailler et peut être même pour mieux te voir sombrer, écoute ton cœur pour les terrasser. Lui ne te ment jamais. »
Alors il ferma les yeux, écouta le battement de la graine de lumière, repensa à son père et traversa sans peur.
La troisième épreuve fut quand il grimpa la colline aux vents tournants.
Au sommet d’une haute colline balayée par des vents puissants, une rafale tenta d’emporter sa cape, mais RenardÔ planta ses bottes dans le sol et cria :
« Cesse immédiatement ! »
Puis une bourrasque violente tenta de lui voler sa plume.
Mais il la fixa d’un geste de mousquetaire et cria plus fort encore :
« Je ne suis pas ici pour moi, je suis ici pour protéger ! »
Le vent, surpris, se calma aussitôt et devint bienveillant avec RenardÔ , soufflant doucement et l’enveloppant délicatement pour l’aider à monter la colline, la traverser, et l’emmener dans la bonne direction.
Enfin, il arriva à l’immense prairie d’herbe.
Un gentil orvet le voyant avancer lui dit : « Bonjour RenardÔ, je suis le lézard de verre, et crois moi ou pas, j’y vois clair, si tu continues tout droit, fais bien attention, une ombre géante rôde, je préfère te prévenir même si je te sais courageux, clairvoyant comme moi et que je sais que toi tu y arriveras. »
RenardÔ le remercia grandement et avança dans cette prairie. C’était un lieu singulier, fait de hautes herbes et ça et là, des vestiges d’un édifice ancien apparaissant au sol et recouverts de végétation. Au centre des ruines dispersées, posée, trônait la pierre magique. Bloc de pierre taillé, carré, de couleur sable, et sur sa surface, on distinguait clairement un pentagramme gravé, assurément l’ouvrage d’un bâtisseur.
« Cette pierre est magnifique » pensa RenardÔ. Il ressentit en la regardant comme une aura l’enveloppant. « Je jurerai entendre son battement ! » se dit-il. « Comme un cœur qui bat… » s’émerveilla t-il. Il allait pour s’en approcher, mais pour son drame, comme surgissant du néant , une créature s’interposa entre lui et la pierre magique. Elle était entourée par une créature d’ombre, née de la pollution, de la destruction et de l’oubli.
Là, près de la pierre, une ombre noire l’attendait désormais. Elle avait la forme d’un vieux serpent d’ombre, mais ses yeux étaient vides, et son souffle sentait la fumée et la cendre.
« Tu viens pour la pierre ? Tu n’es qu’un rêveur. Le monde n’a plus besoin ni de magie ni de poésie. Inspirons nous des hommes ! Alors entends bien! la Nature c’est fini! Il faut laisser place aux routes, aux machines, aux murs, à la technologie… »
RenardÔ pour la première fois, sentit son cœur se serrer. Il pensa aux cabrioles de ses amis les écureuils, aux arbres chantant près du lac, au Molière sur sa scène entouré de tous les animaux ! à tous les enfants qui lui souriaient en entendant ses histoires…à tous les poèmes et les rimes qui donnent de l’émotion et touchent, à toutes et à tous qui vivent en harmonie, à la Nature qui est la mère de tous les êtres vivants!
RenardÔ combattif s’exprima :
« La Nature n’est pas un rêve. C’est une promesse. Tant qu’il y aura des enfants qui croient, tant qu’on plantera un arbre ou qu’on sauvera une abeille, elle vivra. Et moi, je serai là pour la défendre. » s’exclama RenardÔ.
« Foutaise » lui répondit l’ombre. Laquelle ajouta « Tout ça va mourir, ombre et abysses doivent advenir! pour le progrès Nature sauvage disparaître ! Tout Nature doit disparaître ! voici notre avenir! »
RenardÔ, plus touché encore, plus combatif alors, ne sortit pas d’arme. À la place, il parla et d’une voix solennelle et pure d’un enfant dit :
« Cette pierre appartient à la Nature, elle porte son sceau de la magie. Elle veille sur les forêts, les rivières, la course des saisons du soleil et de la lune, sur les enfants, la magie et sur les rêves, que Nature sait nous offrir. Ce n’est pas avec la force et les ténèbres qu’on la mérite, mais avec le respect et l’esprit le plus lumineux qui soit. »
Ses paroles étaient si sincères si puissantes,
si pénétrantes que la créature d’ombre alors vacilla doucement, fragilisée.
Une brève accalmie…
Car hélas ! l’ombre noire! se renforça à nouveau et répondit :
« Cette pierre m’appartient désormais et toute la Nature disparaîtra ! Les saisons vont disparaître. Le cycle du jour et de la nuit va disparaître! Fini la course libre du soleil, fini la course libre de la lune! Fini la Nature ! Fini la magie ! Fini la poésie !
Tout sera contrôlé, Nature sera domptée, les éléments seront ma propriété, et toi, son héros, tu finiras, là, toi aussi, terrassé! à mes pieds ! »
À ces mots, le regard de RenardÔ devint dur et implacable, une énergie aussi puissante que celle d’un volcan monta en lui, l’ombre avait été trop loin, c’est alors que la graine de lumière sur son collier s’illumina de plus belle.
RenardÔ l’arracha de son collier et la brandit devant l’ombre.
Un rayon de lumière jaillit et toucha la créature d’ombre, qui hurla… puis se dissipa doucement, comme de la fumée dans un ciel clair.
RenardÔ l’avait vaincu !
Soudainement la prairie entière sombra alors dans la nuit.
La pierre s’illumina et flotta jusqu’à lui. Dès qu’il la toucha, chaque branche du pentagramme brilla d’une couleur différente : rouge, bleu, vert, jaune et argent.
La pierre s’éleva alors doucement dans les airs, et une colonne de lumière monta vers la lune. RenardÔ était stupéfait!
Puis elle redescendit et le jour remplaça la nuit!
Puis RenardÔ fut émerveillé de voir que les saisons se succédèrent les unes après les autres.
Il perdit la notion de temps.
Il se retrouva brièvement au printemps et un splendide papillon vint lui tenir compagnie.
Quelques secondes plus tard il se retrouva en hiver, et c’est un gentil rouge gorge qui l’accompagna.
Et ce fut reparti, comme dans un manège, tout tourna encore, il se retrouva en été, le bourdonnement de l’abeille rassurante lui vint comme un ami.
À peine le temps de déguster, qu’il se retrouva en Automne, et le bel écureuil vint à ses côtés.
Sous ses yeux émerveillés, les saisons, au manège magique de la vie, défilèrent. Printemps, été, automne, hiver… toutes vinrent lui parler.
Quand les saisons eurent fini de défiler, et qu’il se retrouva là où il était auparavant, il constata que des fleurs poussèrent instantanément, que les pierres se mirent à vibrer comme pour chanter, et un vent doux souffla à nouveau sur le monde. Un souffle apaisé, harmonieux et de retour à l’équilibre vint lui frôler subtilement le visage et fit aussi délicatement frémir tant sa plume que sa cape.
RenardÔ était heureux, rassuré, s’en alla reprendre le chemin du retour en direction de sa forêt, tout en ayant bien pris soin, préalablement, de déposer la pierre dans un écrin qu’il fabriqua avec des lianes de viorne et un doux duvet de mousse issue de la forêt. Il alla placer la pierre magique au cœur de la fondation, sur la colline de l’arche, la dissimula dans les herbes, non loin de son immense chêne. Là, se dit-il « J’en suis sûr, près du Molière, elle veillera sur la Nature pour toujours. »
RenardÔ avait réussi. Et c’est à ce moment-là, qu’un cadeau du ciel descendit vers lui!
C’était magique ! Une fiole divine lui était offerte et la voix de la Nature lui indiqua :
Cette fiole renferme les 5 éléments et pour ton acte de bravoure pour Nature, tout autant que ta valeur au combat, elle te revient à toi! Tu n’auras qu’à les invoquer, l’un, l’autre, ou tous ensemble, quand tu en auras le besoin et ils t’aideront instantanément, tu peux en être certain !
RenardÔ était émerveillé, ce don était extraordinaire! RenardÔ avait démontré tout son courage et toute sa volonté, et cette récompense était exceptionnelle. Tout redevint instantanément normal, RenardÔ entreprit sa marche de retour, la fiole précieuse sous sa cape.
En redescendant, la colline était toujours aussi merveilleuse, RenardÔ lui était rassuré, en effet sa belle Nature allait demeurer. Tout à coup il songea, ce pouvoir, « le pouvoir à la plume ! » . Il s’arrêta donc un instant, il retira sa belle plume de son chapeau et écrivit avec, dans l’air en direction du ciel, le mot « Lumière ». Il avait apprit et transmis à la fois, alors heureux il reprit sa course, en direction de sa haute forêt de Léodégarie.
Depuis ce jour, RenardÔ raconte aux enfants du monde, de génération en génération, cette histoire. Laquelle se relate tour à tour, par bien faiseurs de contes et d’Histoire.
Depuis ce jour, on raconte aussi que chaque fois qu’un enfant plante un arbre, sème une graine ou aide un animal, donne un coup de main à Nature, une plume blanche apparaît quelque part, portée par le vent… comme un clin d’œil de RenardÔ, elle vient se poser vers les défenseurs et les résistants du vivant.
Et on raconte inévitablement aussi que dans les nuits et les moments les plus sombres, peut jaillir de nous la plus éclairante lumière.
« Face aux ténèbres il faut brandir la lumière, et considérer que chaque lumière compte, et qu’elle l’emportera toujours sur les ombres, oui même sur les ténèbres, oui mêmes les plus sombres. Quant à Nature il faut agir en bienveillance, pour elle en ce monde chaque geste compte. Chaque pierre posée pour elle compte pour ses fondations. Alors imaginez cette pierre ci de cette fondation là. Chaque graine compte aussi, imaginez, oui, imaginez juste un instant que ce soit une graine de lumière, elle pourrait, toutes et tous, nous sauver. »
Candide Linarès
Parution aux éditions Colette (libres) le 1er Juin 2025
« RenardÔ et le trésor englouti. »
Un jour, RenardÔ voulant aider les poissons en période de sécheresse, aida à construire un barrage. Il apporta son soutien à des castors afin de les aider à transporter des troncs jusqu’à la rivière et à en faire l’ouvrage. Un insecte, gerri le patineur s’avança sur l’eau. Il portait un tout petit rouleau de feuille roulé sur son dos, noué d’une petite ficelle faite par les fées, message à destination de son héros.
RenardÔ parlant le langage de tout être vivant, le remercia. Son ami heureux d’être messager, le remercia à son tour, et reprit son patinage non sans oublier pour prendre son élan, de faire un mouvement ample au préalable et de dessiner sur l’eau le R de son héros.
RenardÔ déroula le message :
Il était vide.
D’abord surpris, il ne prit pas cela pour un tour, ni une farce, non il se souvint simplement de ce que lui disait, Renart, son papa « Tout vient à point à qui sait attendre, il en va ainsi, aussi pour un Renart, même ceux au cœur tendre.».
RenardÔ termina paisiblement son ouvrage.
Ce fut le lendemain que tout se révéla…
Dans la forêt Haute de Léodégarie, tout semblait en harmonie. Le printemps offrait ses parfums, les bourgeons s’épanouissaient, les oiseaux chantaient, et RenardÔ, fidèle à lui-même, veillait sur le vivant.
Mais ce matin-là, un frisson parcourut l’écorce des arbres. Tout à coup, les grenouilles du marais ne chantèrent plus. Les libellules volèrent en cercle, perdues. Et les oiseaux, subitement silencieux, regardèrent en direction du lac du bois de conchi.
Renardô, alerté par cette atmosphère étrange, prit la direction de la rivière puis se rendit au bord de l’eau. Là, flottait une plume couleur d’or, étrange et brillante. En la ramassant, une voix douce souffla dans l’air :
« RenardÔ, le vivant est menacé sous les eaux. Le souvenir d’un trésor oublié, jadis confié à ceux qui servaient la lumière, est sur le point d’être souillé. Il doit être protégé. Les ténèbres risquent de s’en emparer, et la vie tout entière pourrait bien s’assombrir.»
Renardô comprit que sa nouvelle mission allait être périlleuse et l’amener sous la surface.
Renardô était ingénieux et commença à réfléchir à se fabriquer un moyen de respirer sous l’eau, toutefois au regard du danger, il se souvint du conseil de son père, Renart lui avait fait rencontrer son ami ingénieux.
Vieux plume. Vieux plume était un vieux sage, et il savait manier tout outil et avec qui on pouvait apprendre bien des techniques. Lui assurément l’aiderait à plonger dans les profondeurs.
Il s’enfonça dans la forêt , prit la direction des vieilles forges, pour retrouver le vieil ami qui habitait non loin.
Il le retrouva, à l’extérieur, il semblait revenir d’une marche, avec son vieux bâton. Il le salua « Bonjour, vieux plume »
Lequel en retour lui lança en souriant : « Tiens qui voilà! Queue de feu! »
« Vieux plume voyons. Je suis le fils de Renart, respecte-moi. »
« RenardÔ, Renart m’a fait renaître, je lui suis reconnaissant, mais toi que m’as-tu fait ? Si tu veux quelque chose, c’est donnant donnant. »
« Donnant donnant? »
« Ou plus précisément, une énigme quand tu as un besoin, et si tu la résous, mon aide tu obtiens. »
« Tu me taquines. »
« Evidemment queue de feu, toutefois , l’énigme je maintiens. »
« Vieux plume! S’écria RenardÔ, j’ai besoin de plonger! Nature à besoin de moi ! et je sais que mon père t’a remis un croquis, un croquis légendaire. Celui de Da Vinci! »
« Un croquis de Da Vinci ! Ben Voyons… Et d’où viendrait-il? » rétorqua Vieux plume.
« Bien souvent j’ai voulu savoir d’où il venait !
Et toujours il disait, découvre ce secret! »
« Sacré Renart, il te sait pour t’en cacher autant. »
« Vieux plume, le croquis du plongeur! »
« L’énigme, mon enfant! »
« Allons-y pour l’énigme. »
Dit RenardÔ souriant.
« Parfait » dit le vieux hibou. Le voilà qui s’assoit sur une grosse souche d’arbre, ajuste son monocle, et dit avec une voix théâtrale :
« Très bien, queue de feu. Voici les 5 énigmes des éléments. Si tu les résous toutes, tu auras la sagesse des anciens… ou au moins une combinaison de plongée unique ! »
« Allons-y » dit RenardÔ, concentré.
« Je suis partout autour de toi.
Je n’ai ni couleur, ni odeur, ni forme.
Tu ne peux pas me voir,
Mais sans moi, tu ne peux pas vivre.
Je fais gonfler les ballons,
Et j’aide le feu à brûler.
Qui suis-je ? »
« L’air ! » Répondit notre jeune héros.
« Bravo ! » Le vieux hibou tape dans ses mains, tout content puis ajoute :
« Oui, tu es malin, c’est l’air ! Pur! Invisible mais indispensable ! »
Puis il se gratte la tête, et dit :
« Je peux naître d’un frottement ou d’une étincelle.
Je suis chaud, je danse, je brille.
Je dévore tout sur mon passage,
Mais je peux aussi réchauffer et cuisiner.
Qui suis-je ? »
(Longue réflexion de RenardÔ, Vieux plume chuchote alors un indice : je suis un peu capricieux, je disparais sans air…)
« Le feu ! »
Vieux plume enchaîna alors :
« Je tombe du ciel et je vis dans les rivières.
Je peux être douce ou salée,
Solide, liquide ou vapeur.
Sans moi, rien ne pousse.
Qui suis-je ? »
(Vieux plume : parfois calme comme un lac, parfois furieuse en un torrent.)
« L’eau ! »
« Je suis sous tes pieds et pourtant je bouge.
Je porte les forêts, les montagnes, les maisons.
Je cache des trésors anciens et des racines profondes.
Parfois, je tremble et fais peur…
Qui suis-je ? »
(Vieux plume : je peux être de sable, d’argile, ou de roche.)
« La Terre ! »
Et enfin vieux plume dit :
« Je ne pèse rien, mais je peux être lourd.
Je pense, j’imagine, je crée, je raisonne, je rêve.
Je ne suis ni un muscle ni un os,
Mais sans moi, tu n’es plus vraiment toi.
Qui suis-je ? »
(Vieux plume : je vis dans ta tête, mais je ne suis pas ton cerveau.)
« L’esprit ! »
« L’esprit! Ainsi soit-il ! » s’écrira vieux plume. Il poursuivit « L’esprit de RenardÔ ! Vif! Tu les connaissais tous pas vrai ! Ton père est derrière tout ça ! »
« Ma curiosité et ma réflexion vieux plume, étaient là pour moi. »
« Très bien, Je vais t’apporter mon support, suis-moi, nous nous rendons à mon atelier, tu vas m’y aider. »
L’atelier ! Quel atelier pensa RenardÔ. Plein d’outils, de potions, d’alchimie ! Et le fameux croquis ! Le vieux hibou le retira d’une pile de croquis poussiéreux.
« Il existait donc bien ! » s’exclama RenardÔ.
« Celui-ci c’est le mien. » dit l’ancien.
« Mais alors mon père quand il parlait du croquis ? »
« Ton père parle de celui d’une autre invention, élévatrice assurément. »
« Celui-ci est celui de la combinaison de plongée que le savant a imaginé il y a des siècles, et nous allons nous en inspirer pour créer ensemble celle faite pour toi.
Prends cette feuille blanche, et dessine-la.»
Cette première étape accomplie, il fallut fabriquer une rallonge en bois à la table de vieux plume , afin de disposer du maximum de place pour étendre la combinaison qu’ils créaient.
RenardÔ l’aida du mieux qu’il put.
Tant et si bien qu’il fut récompensé, et reçu un outil « Précieux pour le travail du bois » lui dit vieux plume, ajoutant :
« Un objet offert, c’est plus qu’un cadeau, c’est tout un univers. »
L’ouvrage terminé, RenardÔ vit l’objet du croquis fabuleux devenir réel, et bien adapté à son corps et sa morphologie. « L’artiste italien serait fier » lui lança vieux plume.
« Sans toi » répondit le jeune renard « je n’aurai pas réussi. » « Bien sûr que si » lui répondit vieux plume. « Tu es créatif et fort habile, et quand on veut on peut ! » S’écria-t-il.
Dans l’atelier forestier, notre jeune héros enfila une combinaison de plongée étrange et élégante, faite de cuir, teinte à l’ocre jaune, inspirée des dessins de Léonard de Vinci.
« Merci vieux plume ! »
« Je t’en prie mon jeune ami, n’oublie pas, comme nous l’avons imaginé et testé ensemble, de bien faire flotter le gros tonneau et d’y avoir bien relié le tuyau en cuir souple, l’air te sera vital. »
« Oui vieux plume, l’air me sera amené par ce tuyau souple jusqu’à ma combinaison, relié de l’autre côté au récipient de bois flottant. »
« Parfait. Une dernière chose queue de feu, comment as-tu su devoir percer ce mystère ?
As-tu reçu un message? »
« Oui de Nature, de sa voix même. Le parchemin par contre étonnamment était vide. Rien n’y était écrit. »
« Étrange mon ami, à moins que …et as-tu songé qu’il pouvait s’agir d’encre invisible ? Parfois les messages les plus précieux peuvent être à décoder… »
« Mon dieu tu penses !
Comment le révéler ! »
Vieux plume lui expliqua qu’à son retour il lui réserverait, moyennant une nouvelle énigme bien sûr, un moment d’apprentissage pour déchiffrer et en réaliser un lui-même !
RenardÔ heureux le remercia et ajouta :
« Je devrais au retour m’en assurer et en avoir le cœur net. »
Il reprit le chemin de l’aventure et se rendit jusqu’au lieu-dit du bois du lac de Conchi.
Il plongea dans ce lac mystérieux, où l’eau devenait de plus en plus sombre à mesure qu’il descendait.
Le lac, vu de la surface, ne payait pas de mine. Mais en dessous, il révélait toute une autre dimension. Comme par magie, plus on y pénétrait plus il s’étendait et devenait profond.
Des poissons naviguaient paisiblement et le lac devenait de plus en plus grand et de plus en plus profond au fur et à mesure qu’il s’y aventurait.
La descente se passait bien, la combinaison fabuleuse fonctionnait très bien.
Mais soudain, un ennemi marin — on eut dit un kraken d’encre noire, tant son apparence était celle d’une pieuvre géante horrifiante et diluée, aux tentacules noirs comme des rubans d’algues toxiques — surgit des abysses puis simultanément d’un geste vif de tentacule, il coupa net le tuyau d’air de RenardÔ.
RenardÔ devant cette apparition effrayante, fut terriblement surpris, il laissa échapper de ses mains les deux sacs de sable qui lui avait donné du poids et permis ainsi de descendre au fond du lac. Au fond duquel sans plus aucun air, il suffoqua… « Mon dieu l’air me manque. Pensa-t-il . »
C’est alors qu’il mobilisa tout son esprit au regard du danger, puis se souvint des mots de Nature :
« Les 5 éléments ! Tu n’auras qu’à les invoquer quand tu en auras besoin et ils t’aideront instantanément ! »
Il ferma les yeux, plaça sa main sur son cœur, et murmura :
« Élément de l’air, viens à moi! »
Il invoqua l’élément et instantanément deux événements incroyables se produisirent, un éclair transperçant l’eau du lac vint frapper et terrasser le kraken qui s’évapora, tandis qu’une bulle d’air géante sut alors envelopper notre jeune héros. »
Un souffle invisible le recouvrit. Il était sauvé. Sous la bulle magique qui l’entourait et le protégeait, il retira sa combinaison et ainsi sut revenir à ses habits de super héros.
Il retrouva son souffle. Respirant pleinement à nouveau, il pouvait désormais marcher sous l’eau, comme sur la terre ferme, protégé par cette sphère d’air pur et magique.
C’est alors qu’apparut un être étrange : un crapaud doré à la peau scintillante.
« Bonjour RenardÔ, je suis Goldy, guide des eaux profondes. Si tu cherches le trésor, demande audience au roi Triton, souverain des abysses. »
Goldy nagea longtemps, RenardÔ le suivit, jusqu’à une grotte formée de corail ancien. Là trônait le roi Triton à crête, assis sur son trône, couronné et tenant fièrement son trident.
La couronne du roi arborait un bien étrange symbole.
RenardÔ s’adressa à lui, lui fit part du danger pour son royaume autant que pour tout le royaume du vivant.
Le roi triton, lui adressa solennellement ceci :
« Bien des chasseurs de Trésor sont venus pour mettre la main sur celui-ci, sacré , alors pourquoi devrais-je te faire confiance?
Je suis sensible aux mots, pourquoi, ou, pour qui es-tu ici ?
N’essaie pas de mentir je saurais le sentir. Qu’est ce qui t’emmène ici! »
RenardÔ écrivit en bulle d’air le mot Nature devant le roi subjugué puis lui fit part en transparence de tous les événements.
Triton écouta l’histoire de RenardÔ puis, à l’issue, dans un silence solennel, pointa son trident vers l’ouest.
« Là gît le navire des Templiers, englouti par l’oubli. Mais souviens-toi, tout trésor a un prix. Va défendre notre Nature, le royaume de tous les royaumes, le royaume du vivant! »
RenardÔ poursuivit son aventure, laissant sur son passage des ruines anciennes, comme celles d’une cité oubliée et disparue sous les eaux.
Tandis qu’il avançait, il vit une lueur au loin, il en prit la direction. Plus il avançait plus il sentait le lac devenir sombre derrière lui. La menace demeurait, les ténèbres se répandaient.
RenardÔ découvrit alors un navire templier, qui gisait au fond du lac, incroyablement préservé, comme par magie, et abritant une faune marine incroyable. Il entra dans la coque percée, là l’eau y était étrangement calme.
Un coffre, duquel émanait une lumière qui l’avait guidé jusqu’à là, l’attendait, et en l’ouvrant, il fut subjugué ! il vit devant lui un monceau de pièces d’or et ce pourquoi il n’eut que les yeux, le Saint Graal : le calice étincelant, irradiant d’une lumière dorée. Une voix ancienne, différence de celle à Nature, pleine d’échos, murmura alors :
« Bois… et la vie éternelle te sera accordée. »
RenardÔ resta immobile. Son cœur battait fort. Puis, il répondit :
« Ce don n’est pas pour moi. La vie éternelle n’a de sens que si la vie elle-même est protégée. Que ce calice demeure ici, pour que jamais Nature ne disparaisse. »
Et il referma doucement le coffre.
« Bois voyons, et tu auras la vie éternelle. »
« Non merci. »
« L’éternité ! »
« L’éternité ?
Pourquoi convoiter toujours plus, la vie est là, il suffit de la cueillir et la vivre pleinement.
L’éternité voyons ! Le bien le plus précieux ! Tant convoité par tous les hommes!
RenardÔ paisiblement répondit : on vit , on meurt, et en Nature on renaît. Alors…
Et puis surtout, tout l’or du monde ni même la vie éternelle ne sauraient remplacer la richesse de ma forêt.
Par contre je veux bien user du pouvoir du Saint Graal… »
« Tu m’as pourtant fait comprendre à l’instant que la vie éternelle n’était pas importante.
La mienne non, celle de ma forêt si! Celle de tout le règne du vivant et de Nature par la même ! »
« Tu as un cœur noble et pur, et tu as réussi toutes épreuves, tes intentions sont nobles , Bois dans ce calice, tu n’auras pas la vie éternelle RenardÔ, ici-bas en tout cas , même si après tout se poursuivra pour toi, mais je te confirme, la vie, et le vivant, la Nature et les enfants, eux se poursuivront, tout le temps. Les ténèbres ne demeureront pas, et la vie poursuivra. »
RenardÔ but dans le calice sacré, puis le redéposa.
« Ainsi soit-il, la vie se poursuivra » dit la voix.
Le sol trembla. RenardÔ fut emporté délicatement par un courant qui l’entraîna non loin de l’épave. Une lumière douce s’éleva du fond du lac. Un coquillage géant, une coquille Saint-Jacques gigantesque, s’ouvrit lentement.
À l’intérieur, un second coffre, orné de la croix templière, attendait RenardÔ.
RenardÔ l’ouvrit.
La lumière qui en sortit monta depuis les profondeurs jusqu'à la surface, et poursuivit jusqu'au ciel pour faire apparaître dans un rond géant de lumière le R lumineux qui touchait les nuages. « Un peu à l'image d’un signal digne d’un super héros, quand on l’appelle » dit la voix en écho. Puis la voix ajouta « Là il s’agit de Nature ! Dès lors que ce signe apparaîtra, c’est qu’en Nature on a, urgemment, besoin de toi. »
Il regarda dans le coffre.
À l’intérieur il découvrit : une pièce d’or templière extrêmement lumineuse sur le côté pile de laquelle on voyait templiers et templière chevaucher un cheval géant et où il était écrit finement « Et Pluribus Unum, Fiat Lux et Lux Fuit » qu’il délaissa et une épée de bois d’entraînement, qu’il saisit, légère, ancienne, parfaitement préservée, mais puissante. La lame de bois portait un mot gravé :
« Chevalier du Vivant. »
Le pommeau arborait une croix verte de templier.
La voix pleine d’écho s’éleva à nouveau :
« RenardÔ saisit là, elle est écrite pour toi, et pour Nature. Pour Nature…met un genou à terre…. »
Notre héros paisiblement le fit. Puis la voix lui indiqua « Je te fais ainsi chevalier de l’ordre du vivant ! »
« Un ordre ancien? » demanda RenardÔ
« Un ordre nouveau, te correspondant et correspondant à ton destin .
Un ordre de bâtisseurs réinventé au service de la Nature, et non plus des croisades des hommes quand bien même pour… moi… je veux dire pour… Dieu. »
« Pourquoi cette pièce? d’un or dont je n’aurai que faire, et pourquoi sur ce pommeau d’épée une croix verte au service d’un dieu !? »
S’exclama RenardÔ.
« Cette pièce, est un RenardÔR, que j’ai faite pour l’ordre, glisse là dans ta poche, car je sais que tu n’as que faire de l’or, mais un jour tu sauras par l’analyse le faire rayonner et par l’usage le transformer en plomb. » dit la voix.
« Quant à la croix verte templière ? » Ajouta le héros.
« L’ordre des Templiers du Vivant arbore une croix verte pour marquer son alliance avec les forces naturelles autant que spirituelles. »
« Cet ordre existe? »
« En effet mon enfant, et des êtres précieux s’y emploient au Vivant »
« Incroyable ! »
« Et garde enfin en tête que ton épée désormais est dotée d’un pouvoir… Même dans les ténèbres les plus profondes, même face au néant le plus sombre, pointe ton épée en direction de tes menaces et la lumière les percera! »
RenardÔ remercia et tout à tout il fut doucement emporté.
RenardÔ remonta à la surface dans un tourbillon agréable et divin, sa tête et son chapeau à plume, auréolé de bulles. Plus il remontait en direction de la surface, plus l’eau du lac devenait claire et douce. La Nature l’attendait sur la rive, sous la forme d’un vent parfumé de thym sauvage, et elle lui murmura :
« Tu n’as pas pris RenardÔ . Tu as offert. Tu es désormais Chevalier du Vivant. Cette épée, porte-la pour celles et ceux qui ne peuvent se défendre. Tu en feras bon usage j’en suis certaine, dans tes combats à venir… » « Pour Nature! Pour toi ! S’écria-t-il »
Renardô inclina la tête, mit l’épée sur le côté de sa ceinture, et souriant « Je la baptise la Renardine! »
Depuis ce jour, on raconte que, dans les lacs les plus purs, il arrive qu’une bulle magique apparaisse soudain…
Et si tu tends bien l’oreille, tu peux entendre un murmure :
« Celui qui protège, celui qui offre, est plus puissant que celui qui prend. »
Et parfois, au bord de l’eau, on trouve aussi… une petite brindille de bois comme une épée de bois, plantée dans la vase.
Comme un rappel que le courage n’a pas besoin de métal, juste d’un cœur qui bat pour le vivant.
« Celui qui protège sans rien attendre,
Celui qui offre sans vouloir garder,
Est plus fort que mille guerriers armés.
Car le véritable trésor…
C’est un cœur prêt à aimer,
Et une main prête à semer,
En Nature et pour Nature préservée. »
Et certains disent enfin que lorsque le vent se lève sur ce lac, on entend une voix douce, presque chantée :
« Tant qu’il existera un être pour défendre le vivant, la lumière en Nature ne s’éteindra jamais. »
Candide Linarès
Parution aux éditions Colette (libres) le 9 Juin 2025